Monologue de la Voix sur les étrangers

Publié le par Planchon

"- Il paye, il reste, les gens qui paient pas foutent le camp...

 

Moi, j'ai donné trente ans de ma vie pour qu'un Camerounais n'honore pas sa dette et me vole, moi, représentante d'une honorable famille bourgeoise, j'ai pleuré, ils arnaquent le pays, ils profitent à vie, moi je devais me serrer la ceinture, le camerounais est prioritaire, louer au noir, faire des sacrifices, se priver, pour que quand j'arrive et exige d'être payé il m'envoie promener, il était charmant, présentable, ingénieur, il ressemblait à tout le monde, ce camerounais, il est poursuivi, dans tous les milieux il y a des mauvais, je ne loue plus l'appartement, il n'y a pas de bail, il n'y a rien du tout, du moment qu'il y a un accord entre les adultes, je demande des garanties, des parents, de l'employeur, tu payes tu restes, tu payes pas, je rentre dans ma maison comme je veux et tu déménages, j'appelle la police, il y avait trop d'arnaques, trop de problèmes, ils habitent mieux que nous, je travaille et je vois tous les jours, ils profitent, ils disent qu'on est raciste et ils habitent dans un cent trente mètres carrés dans la capitale, dans des maisons magnifiques, dans les meilleurs quartiers, et ma soeur se serre la ceinture et je pleure, ils sont les gangsters du Mal, je serai le gangster du Bien!" 

Publié dans Planchon triste

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